La signalisation horizontale, c'est quoi au juste ?
La signalisation routière se divise en deux grandes familles. D'un côté, la signalisation verticale, que vous connaissez bien : ce sont les panneaux, les feux tricolores et les balises. De l'autre, la signalisation horizontale, qui regroupe l'ensemble des marques peintes directement sur la chaussée. Son grand avantage est de fournir des informations continues et directement dans le champ de vision du conducteur, sans encombrer les abords de la route.
Ces tracés, qu'ils soient permanents ou temporaires, remplissent plusieurs fonctions cruciales :
- Répartir l'espace : ils délimitent les voies de circulation, les sens de marche et les espaces réservés à certains usagers (vélos, bus, etc.).
- Guider les conducteurs : ils indiquent les trajectoires à suivre, notamment à l'approche des intersections ou dans les virages.
- Prescrire des règles : ils matérialisent des interdictions (ne pas dépasser, ne pas s'arrêter) ou des obligations (marquer un arrêt, céder le passage).
Cette communication visuelle se matérialise sous diverses formes :
- Des lignes de différentes natures (continues, discontinues, mixtes).
- Des flèches (de direction, de rabattement).
- Des symboles et motifs (zébras, damiers, zigzags, logos de vélo).
Comprendre la signification de chaque marquage au sol est donc fondamental. C'est pourquoi une bonne formation est essentielle. Avec une application comme PermiFast, trouver l'auto-école parfaite pour vous accompagner devient un jeu d'enfant. Vous pouvez vous inscrire en quelques clics et gérer tout votre parcours, de l'envoi des documents à la planification de vos leçons, directement depuis votre smartphone.
Le langage des couleurs : décrypter les marquages au sol
La couleur d'un marquage au sol n'est jamais laissée au hasard. Chaque teinte a une signification précise qui permet de comprendre instantanément la nature de l'information. Si le blanc est omniprésent, d'autres couleurs viennent préciser, temporiser ou interdire.
| Couleur | Signification principale | Exemples d'utilisation |
| Blanc | Règle permanente | Lignes de délimitation des voies, passages piétons, flèches directionnelles, places de stationnement standards. |
| Jaune | Règle temporaire ou interdiction | Marquages de chantier, lignes interdisant l'arrêt/stationnement sur le trottoir, arrêts de bus (zigzags). |
| Bleu | Stationnement réglementé | Places de stationnement en zone bleue (durée limitée), places réservées aux personnes à mobilité réduite. |
| Vert | Voies pour cyclistes | Délimitation de bandes ou pistes cyclables pour améliorer leur visibilité. |
| Rouge et Blanc | Danger et urgence | Damier signalant l'entrée d'une voie de détresse, réservée aux véhicules en difficulté (ex: panne de freins). |
Le blanc : la couleur par défaut
C'est la couleur la plus courante. Le blanc est utilisé pour tous les marquages permanents qui régissent la circulation normale : séparation des voies, lignes de rive, passages piétons, limitations de stationnement payant, etc. C'est la base du langage de la route.
Le jaune : priorité et interdiction
Le jaune est une couleur qui doit immédiatement attirer votre attention. Il a deux usages principaux. Premièrement, il signale un marquage temporaire, généralement lié à des travaux sur la chaussée.
Règle d'or : le marquage jaune prime toujours sur le marquage blanc. S'il y a des lignes blanches et des lignes jaunes peintes au même endroit, vous devez ignorer les blanches et suivre impérativement les jaunes.
Deuxièmement, le jaune matérialise des interdictions de stationnement ou d'arrêt. Une ligne jaune continue le long du trottoir interdit l'arrêt et le stationnement, tandis qu'une ligne discontinue interdit uniquement le stationnement. Les zigzags jaunes, quant à eux, signalent un arrêt de bus sur lequel il est interdit de s'arrêter ou de stationner.
Le bleu, le vert et le rouge : les cas spécifiques
Le bleu est quasi exclusivement réservé au stationnement. Il délimite les zones de stationnement à durée limitée (zones bleues) où l'usage d'un disque est obligatoire, ainsi que les emplacements réservés aux titulaires de la carte de stationnement pour personnes handicapées.
Le vert est de plus en plus utilisé pour mettre en évidence les bandes et pistes cyclables. Cette couleur améliore la visibilité de ces espaces et incite les autres usagers à la prudence.
Enfin, le damier rouge et blanc est un signal d'alerte maximal. Il indique l'entrée d'une voie de détresse, un aménagement salvateur situé avant une forte descente ou un virage dangereux, conçu pour arrêter en urgence un véhicule dont les freins auraient lâché.
Les lignes sur la chaussée : votre guide permanent
Les lignes sont les éléments les plus fondamentaux du marquage au sol. Leur style – continu, discontinu, double – et leur emplacement définissent les règles de dépassement, de changement de voie et de circulation.
La ligne continue : le mur infranchissable (ou presque)
Une ligne blanche continue est un signal d'interdiction formel. Qu'elle sépare les deux sens de circulation ou délimite les voies sur une chaussée à sens unique, la règle est simple : il est strictement interdit de la franchir ou de la chevaucher. Cela signifie pas de dépassement, pas de demi-tour, pas de changement de direction vers la gauche. Le non-respect de cette règle est une infraction grave, sanctionnée par une amende et un retrait de points.
Conseils d'expert
Il existe une seule et unique exception à cette règle, introduite pour améliorer la sécurité des usagers les plus vulnérables. Depuis 2015, vous êtes autorisé à chevaucher une ligne continue pour dépasser un cycliste, à condition que la visibilité soit suffisante et que la manœuvre puisse être effectuée sans danger pour vous-même et les autres usagers.
La ligne discontinue : l'autorisation de franchir
La ligne discontinue, formée de segments espacés, autorise le franchissement. Vous pouvez donc la traverser pour effectuer un dépassement ou pour changer de direction, toujours en respectant les règles de priorité et de sécurité. Les dimensions de ces lignes varient :
- Hors agglomération : les traits mesurent 3 mètres et sont espacés de 10 mètres.
- En agglomération : les traits mesurent 1,5 mètre et sont espacés de 5 mètres.
Les lignes spécialisées : annonce, dissuasion et lignes mixtes
Entre le tout permis de la ligne discontinue et le tout interdit de la ligne continue, il existe des marquages intermédiaires conçus pour moduler votre comportement.
- La ligne d'annonce : Elle ressemble à une ligne discontinue, mais ses traits sont beaucoup plus courts et rapprochés (3 mètres de long pour 1,33 mètre d'espacement). Elle est souvent accompagnée de flèches de rabattement et, comme son nom l'indique, elle vous annonce l'arrivée imminente d'une ligne continue. C'est le dernier avertissement pour terminer votre dépassement et vous rabattre.
- La ligne de dissuasion : Visuellement identique à la ligne d'annonce, elle est utilisée dans les zones où le dépassement est dangereux mais pas formellement interdit (virages sans visibilité, routes étroites et sinueuses, etc.). Elle vous déconseille fortement de dépasser, sauf pour les véhicules très lents (tracteurs, etc.), et ce, avec une extrême prudence. Sur autoroute, elle sert à dissuader les changements de voie tardifs à l'approche d'une sortie.
- Les lignes mixtes : Il s'agit d'une ligne continue accolée à une ligne discontinue. La règle est simple : vous ne devez tenir compte que de la ligne qui se trouve de votre côté de la chaussée. Si c'est la ligne discontinue, vous pouvez dépasser. Si c'est la ligne continue, le dépassement est interdit.
Les lignes de rive : les bordures de la route
Les lignes de rive délimitent la chaussée de l'accotement ou de la bande d'arrêt d'urgence. Sur les routes, elles sont généralement discontinues (traits de 3 m espacés de 3,5 m) et peuvent être franchies pour s'arrêter ou stationner sur l'accotement si la signalisation ne l'interdit pas. À l'approche d'une intersection, les traits s'allongent (20 m espacés de 6 m) pour mieux guider le regard. Sur autoroute, la ligne de rive qui sépare les voies de la bande d'arrêt d'urgence est composée de traits très longs (39 m espacés de 13 m) pour dissuader son franchissement, sauf en cas d'urgence absolue.
Flèches et symboles : bien plus que de la décoration
Au-delà des lignes, la chaussée est parsemée de nombreux autres symboles qui précisent les règles et guident les usagers.
Les flèches directionnelles : choisissez votre voie !
À l'approche d'une intersection complexe, des flèches blanches sont peintes au sol pour matérialiser la ou les directions possibles depuis chaque voie. C'est ce qu'on appelle les voies de présélection. Elles vous obligent à vous placer dans la bonne file en fonction de votre destination :
- Flèche vers la gauche : pour tourner à gauche.
- Flèche tout droit : pour continuer tout droit.
- Flèche vers la droite : pour tourner à droite.
- Combinaison de flèches (ex: tout droit et à droite) : vous avez le choix entre ces deux directions depuis cette voie.
La règle d'or est de toujours choisir la voie la plus à droite parmi celles qui vous permettent d'aller dans votre direction.
Les zébras : une zone à ne jamais franchir
Les zébras, ou hachures, sont des zones délimitées par une ligne continue et remplies de traits obliques blancs. Ils symbolisent un terre-plein non franchissable. Il est formellement interdit d'y circuler, de s'y arrêter ou d'y stationner. On les trouve principalement pour :
- Séparer des courants de circulation divergents, comme à l'entrée d'une bretelle d'autoroute.
- Annoncer un rétrécissement de la chaussée.
- Matérialiser un obstacle ou un aménagement de voirie.
Les marquages spécifiques en agglomération
La circulation en ville est caractérisée par la cohabitation de nombreux usagers (voitures, bus, vélos, piétons) dans un espace restreint. La signalisation horizontale y est donc particulièrement dense et spécifique.
Les passages piétons et les intersections
- Le passage piéton : Matérialisé par de larges bandes blanches, il offre une zone de traversée sécurisée pour les piétons. Dès qu'un piéton manifeste l'intention de s'engager ou est engagé sur le passage, il a la priorité absolue. L'arrêt et le stationnement y sont interdits, ainsi que sur les 5 mètres qui le précèdent.
- La ligne de Stop : C'est une large ligne blanche continue transversale, toujours accompagnée d'un panneau "STOP". Elle impose un arrêt complet du véhicule, roues à l'arrêt, avant de s'engager dans l'intersection après avoir cédé le passage.
- La ligne de « Cédez le passage » : Constituée d'une ligne de carrés blancs, elle impose de ralentir et de céder le passage à tous les véhicules circulant sur la route que l'on s'apprête à aborder, sans pour autant obliger à un arrêt complet si la voie est libre.
- La ligne d'effet des feux : C'est une fine ligne de pointillés qui matérialise l'endroit précis où il faut s'arrêter lorsque le feu est rouge.
Les voies et espaces réservés
- Les voies de bus : Délimitées par des lignes blanches larges et épaisses, elles sont réservées aux transports en commun. L'inscription "BUS" y est peinte à intervalles réguliers. Il est interdit d'y circuler, de s'y arrêter ou d'y stationner.
- Les damiers blancs : Peints au centre de certains carrefours, ces damiers indiquent une zone qui ne doit pas être encombrée. Ils sont souvent placés sur la trajectoire des bus pour leur garantir l'espace nécessaire pour manœuvrer. Vous pouvez les traverser, mais vous ne devez jamais vous y immobiliser.
- Les zigzags jaunes : Ils matérialisent l'emplacement d'un arrêt de bus. Il est interdit de s'y arrêter ou d'y stationner pour ne pas gêner l'approche et le départ du bus.
- Les pistes et bandes cyclables : Délimitées par des lignes discontinues et souvent peintes en vert, elles sont identifiées par des pictogrammes de vélo. Elles créent un couloir de circulation sécurisé pour les cyclistes.
À noter
La différence entre une "bande" et une "piste" cyclable est importante. La bande cyclable est une partie de la chaussée délimitée par de la peinture. La piste cyclable, elle, est physiquement séparée de la circulation des véhicules motorisés (par un trottoir, un terre-plein, etc.), offrant un niveau de sécurité supérieur.
Le marquage temporaire : quand le jaune prend le dessus
Lorsque des travaux ou un incident perturbent la circulation, un marquage temporaire de couleur jaune est mis en place. Il peut prendre la forme de lignes continues ou discontinues, de flèches ou de zébras, et il définit un nouvel itinéraire ou de nouvelles règles de circulation.
Attention
La règle fondamentale à retenir est que la signalisation temporaire (jaune) annule et remplace la signalisation permanente (blanche). Si vous voyez des lignes jaunes qui contredisent les lignes blanches existantes, vous devez impérativement suivre les indications jaunes. C'est une question de sécurité pour vous et pour les agents travaillant sur le chantier.
Comprendre le marquage au sol n'est pas une option, c'est le fondement d'une conduite sûre et responsable. Chaque ligne, chaque couleur, chaque symbole est une information précieuse qui, une fois assimilée, rend la route plus lisible et prévisible. C'est un savoir essentiel pour anticiper les dangers, partager la route sereinement et, bien sûr, réussir son examen.
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