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L'idée d'une signalisation à vocation touristique n'est pas nouvelle. Elle apparaît officiellement dès 1946, avec l'objectif de guider les voyageurs vers les monuments historiques et les sites d'intérêt. À cette époque, cependant, rien ne les distinguait visuellement des autres panneaux. Il faut attendre l'arrêté du 24 novembre 1967 pour voir apparaître la catégorie "H", dédiée aux "indications touristiques ou d'intérêt local". Mais ces premiers panneaux utilisaient encore des tons classiques : blanc, bleu et crème.
La véritable révolution arrive en 1972. Une circulaire introduit pour la première fois la fameuse couleur marron, initialement pour signaler les Parcs Naturels Régionaux. Cette teinte, choisie pour son évocation de la terre, de la nature et du patrimoine, s'est rapidement imposée. C'est à la même période, sous l'impulsion des sociétés d'autoroutes, qu'émerge le concept de "signalisation d'animation". L'objectif était double : rompre l'ennui des longs trajets sur des axes routiers en plein essor et, plus subtilement, inciter les automobilistes à sortir de l'autoroute pour découvrir les richesses des territoires traversés. Des artistes et graphistes de renom, comme Jean Widmer et Philippe Collier, ont alors été missionnés pour créer ces véritables œuvres d'art qui jalonnent nos routes.
Ce n'est finalement qu'à partir de 1989 et 1992 que la réglementation a été consolidée, organisant ces "panneaux marron" en une typologie claire et structurée, avec des règles précises d'implantation et de conception. Ce que nous voyons aujourd'hui est donc l'aboutissement de décennies d'évolution, mêlant sécurité routière, aménagement du territoire et promotion culturelle.
Officiellement appelés "panneaux de signalisation d'intérêt culturel et touristique", ces signaux se divisent en trois grandes familles, chacune avec une fonction bien définie. Les connaître permet non seulement de mieux se repérer, mais aussi d'anticiper la nature de l'information donnée.
Ce sont les panneaux les plus emblématiques et les plus grands. Implantés exclusivement sur les autoroutes et les routes express, leur mission est de donner des indications culturelles et touristiques d'intérêt général pour éveiller la curiosité des conducteurs. Ils ne donnent pas de direction précise mais signalent la proximité d'une région ou d'un site majeur.
Ils se déclinent en trois modèles :
Leur implantation est très réglementée : pas plus de 10 panneaux sur une section de 50 kilomètres et une surface maximale de 20 m² pour ne pas devenir une source de distraction excessive.
Cette catégorie de panneaux a pour but de matérialiser un circuit ou une route touristique thématique. Plutôt que de signaler un point unique, ils vous invitent à suivre un parcours balisé, comme la "Route des Vins d'Alsace" ou le "Circuit du Vignoble Gaillacois".
Voici les panneaux qui composent cette famille :
Ces panneaux peuvent également être présents sur les itinéraires cyclables, où ils sont souvent complétés par une signalisation spécifique aux vélos.
Plus petits et plus locaux, les panneaux de type H30 vous guident vers une curiosité ou un lieu touristique spécifique et proche. Ils sont placés sur tous les types de routes et indiquent une direction claire à suivre.
Leur particularité réside dans leur composition mixte :
Une règle importante régit leur installation : le site indiqué doit se trouver à moins de 15 km du panneau. C'est la promesse d'une découverte accessible rapidement.
Si les panneaux marron sont les plus connus, la famille des panneaux de localisation est en réalité bien plus vaste et colorée. Ils partagent le même objectif : vous aider à vous situer dans votre environnement.
On y trouve notamment :
La maîtrise de l'ensemble de ces panneaux de signalisation est indispensable pour une conduite sûre et informée.
L'efficacité de la signalisation touristique repose sur un langage visuel simple et universel : les idéogrammes. Ces petits dessins stylisés permettent de comprendre en un clin d'œil la nature du site indiqué, même sans lire le texte.
Voici quelques-uns des symboles les plus fréquents et leur signification :
La couleur est tout aussi importante. Un rapide résumé du code couleur des panneaux de localisation :
La connaissance de tous ces panneaux, de leurs formes, de leurs couleurs et de leur signification est une compétence fondamentale évaluée lors de l'examen théorique du Code de la route. Comprendre la différence entre un panneau H13 d'animation et un panneau H32 de direction peut faire la différence le jour J. Mais au-delà de l'examen, cette maîtrise est essentielle pour devenir un bon conducteur, capable d'anticiper, de s'orienter et de conduire en toute sérénité.
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Les panneaux directionnels touristiques sont bien plus que de simples morceaux de métal coloré le long de nos routes. Ils sont le reflet de la richesse culturelle et naturelle de nos territoires, une grammaire visuelle conçue pour guider, informer et inspirer. De l'imposant panneau d'animation sur l'autoroute au discret signal directionnel menant à une chapelle isolée, chacun raconte une histoire et ouvre une porte vers une nouvelle découverte. Les maîtriser, c'est s'approprier pleinement le réseau routier et transformer chaque trajet en une opportunité d'exploration.










