Autres articles


Guide essentiel: Code de la route et obligations pour transporteurs



Guide indispensable : Permis adapté et aides pour conducteurs handicapés



Réussir le Code de la Route après 60 ans : Guide et Conseils Essentiels








L'interdiction de l'usage du téléphone en conduisant est ancrée dans le Code de la route, plus précisément à l'article R412-6-1. La règle est claire : l'usage d'un téléphone tenu en main par le conducteur d'un véhicule en circulation est interdit. Cette interdiction ne se limite pas aux appels ; elle couvre toutes les manipulations de l'appareil : envoyer un SMS, consulter les réseaux sociaux, vérifier un itinéraire ou simplement le tenir. Le simple fait d'avoir le téléphone en main suffit à constituer l'infraction.
Contrairement à une idée reçue, cette règle s'applique dès que le véhicule est sur une voie de circulation, même s'il est temporairement à l'arrêt. Un arrêt à un feu rouge, dans un embouteillage ou à un stop ne vous autorise pas à prendre votre téléphone. La Cour de cassation a confirmé en 2018 que pour utiliser légalement son téléphone, le véhicule doit être stationné sur une place de parking autorisée, moteur coupé.
Depuis le 1er juillet 2015, l'interdiction a été étendue au port à l'oreille de tout dispositif susceptible d'émettre du son, comme les oreillettes, les écouteurs ou les casques audio. Qu'il s'agisse d'un kit mains-libres filaire ou d'une oreillette Bluetooth, leur usage est sanctionné de la même manière que le téléphone tenu en main. Cette mesure concerne tous les conducteurs, y compris ceux de deux-roues et les cyclistes. L'objectif est de garantir que le conducteur reste pleinement attentif à son environnement sonore, un élément crucial pour anticiper les dangers.
L'utilisation du téléphone au volant est une infraction grave, classée comme une contravention de 4ème classe. Les sanctions initiales sont dissuasives et visent à marquer les esprits des conducteurs. En cas de contrôle par les forces de l'ordre, vous vous exposez systématiquement à une double peine : une amende financière et un retrait de points sur votre permis de conduire.
Concrètement, la sanction standard est un retrait de 3 points et une amende forfaitaire de 135 €. Cette amende peut toutefois varier en fonction du délai de paiement.
Cette sanction est l'une des raisons pour lesquelles une formation initiale complète est si importante. Une bonne auto-école ne se contente pas d'apprendre à manœuvrer un véhicule ; elle inculque les réflexes de sécurité et une connaissance approfondie des risques. C'est pourquoi des plateformes comme PermiFast mettent un point d'honneur à vous connecter avec des auto-écoles engagées dans une pédagogie rigoureuse, où la sensibilisation aux dangers de la distraction est une priorité.
Face à la persistance de ce comportement dangereux, les pouvoirs publics ont renforcé l'arsenal répressif. Depuis un décret entré en vigueur le 22 mai 2020, les sanctions peuvent aller bien au-delà de l'amende et du retrait de points. Désormais, si vous utilisez votre téléphone au volant et que vous commettez simultanément une autre infraction au Code de la route, les forces de l'ordre peuvent procéder à la rétention immédiate de votre permis de conduire.
Cette rétention peut ensuite être suivie d'une suspension administrative du permis pour une durée maximale de six mois. Cela signifie que vous n'avez plus le droit de conduire pendant toute cette période. Cette mesure choc vise à sanctionner lourdement la multiplication des prises de risque. La distraction du téléphone, combinée à une autre erreur de conduite, crée un cocktail explosif que le législateur a voulu combattre fermement.
La suspension du permis n'est pas automatique. Elle est possible si l'usage du téléphone est couplé à l'une des infractions suivantes :
Au-delà de l'aspect légal et financier, il est crucial de comprendre pourquoi le téléphone au volant est si dangereux. L'utiliser en conduisant n'est pas une double tâche, c'est une surcharge cognitive qui met en péril votre sécurité et celle des autres. Les chiffres de la Sécurité Routière sont alarmants et démontrent l'impact direct de cette distraction.
Une conversation téléphonique, même avec un kit mains-libres, multiplie par 3 le risque d'accident. La lecture ou l'écriture d'un message est encore plus dangereuse : elle multiplie ce risque par 23. Pourquoi une telle augmentation ? Parce que le conducteur enregistre entre 30 et 50 % d'informations en moins sur la route. Son champ de vision se rétrécit, son attention est focalisée sur l'écran ou la conversation, et non sur les autres véhicules, les piétons ou la signalisation. Pour lire un SMS, un conducteur quitte la route des yeux pendant en moyenne 5 secondes. À 50 km/h, cela équivaut à parcourir 70 mètres à l'aveugle, soit la longueur d'un terrain de football.
La conduite exige une concentration totale. La vue et l'attention sont les deux piliers qui permettent d'analyser l'environnement, d'anticiper les dangers et d'ajuster son temps de réaction face à un imprévu. Le téléphone brise cette chaîne de sécurité en détournant ces ressources cognitives essentielles. Le danger est comparable, voire supérieur, à celui de la conduite en état de fatigue.
L'application de la loi sur le téléphone au volant comporte des nuances importantes selon le profil du conducteur et le type de véhicule. Les jeunes conducteurs, par exemple, sont soumis à des règles encore plus strictes, tandis que les usagers de deux-roues ont des contraintes spécifiques.
Pour un conducteur en période probatoire, une infraction sanctionnée par un retrait de 3 points ou plus a des conséquences immédiates et lourdes. Utiliser son téléphone au volant entre dans cette catégorie. En plus de l'amende de 135 € et de la perte des 3 points, le jeune conducteur reçoit un courrier recommandé, la lettre 48N, du Ministère de l'Intérieur.
Ce courrier lui impose l'obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière dans un délai de 4 mois. Le non-respect de cette obligation est passible d'une amende supplémentaire de 135 € et d'une suspension du permis de conduire. Cette mesure vise à corriger rapidement les comportements à risque chez les conducteurs novices. Bien choisir son parcours de formation est donc fondamental. En passant par une plateforme comme PermiFast pour trouver son auto-école, on s'assure d'un accompagnement qui prépare à ces enjeux dès le début de l'apprentissage du permis de conduire.
L'interdiction ne concerne pas uniquement les automobilistes.
Les options pour communiquer légalement au volant sont très limitées. La loi autorise uniquement les dispositifs qui ne requièrent aucune manipulation manuelle et ne placent rien dans ou sur l'oreille.
La meilleure façon de se conformer à la loi et de garantir sa sécurité est de prendre des habitudes simples mais efficaces pour bannir le téléphone de l'habitacle. La technologie peut aussi être une alliée.
Si malgré tout vous avez été verbalisé pour usage du téléphone au volant, il est important de connaître les solutions qui s'offrent à vous pour gérer la perte de points et éviter des conséquences plus graves comme l'invalidation de votre permis.
Suite à une perte de 3 points pour cette infraction, deux options existent pour reconstituer votre capital de points :
Contester une contravention est un droit, mais la démarche pour cette infraction est souvent complexe. Pour qu'une contestation ait une chance d'aboutir, elle doit reposer sur des éléments solides, comme un vice de forme dans le procès-verbal ou la preuve que vous n'étiez pas le conducteur au moment des faits (par exemple, si le véhicule était prêté). Argumenter que vous ne téléphoniez pas mais que vous teniez simplement l'appareil est rarement suffisant, car la loi sanctionne le fait de le "tenir en main". Avant d'entamer une telle procédure, il est conseillé de peser le pour et le contre, voire de consulter un avocat spécialisé en droit routier.
Le message des autorités est sans équivoque : la route et le téléphone sont incompatibles. Les risques pour la vie humaine et les sanctions de plus en plus sévères – amende, perte de points et suspension de permis – devraient suffire à convaincre chaque conducteur de laisser son smartphone de côté. Adopter une conduite responsable, c'est avant tout une question de respect pour sa propre vie et celle des autres.










